dimanche 8 mai 2016

"Good luck Algeria !" de Farid BENTOUMI





Good luck Algeria ! Est une comédie sociale réalisée par Farid Bentoumi, sortie en 2016. C'est l'histoire de Samuel Zitouni, jeune entrepreneur fabriquant des skis, dont l'entreprise est en faillite. Seul solution, proposée par son ami et associé Stéphane Duval : participer aux Jeux Olympiques. Samuel, ayant la double nationalité franco-algérienne, devra donc s'inscrire et concourir pour représenter l'Algérie lors des Jeux Olympiques. Ce film paraît être une comédie divertissante au premier abord, tout comme le film américain Rasta Rocket, qui est complètement une comédie : des difficultés physiques ; une invraisemblance qui est répétée par plusieurs personnages et qui tient en une phrase : « un Algérien qui fait du ski ? » ; la famille proche qui soutient Samuel ; Stéphane, le bon copain qui entraîne Samuel dans une histoire folle, etc. mais bien vite, on se détache de cet aspect et l'on découvre le véritable « genre » du film : une comédie sociale. En effet, on suivra l'évolution de Samuel, franco-algérien parfaitement intégré en France, qu'il considère comme sa seule patrie et qui devra concourir pour un pays qu'il ne connaît pas, qu'il ne veut pas connaître et dont il ne maîtrise pas la langue.

On peut découper ce film en deux parties : la première se déroule en France, où Samuel profite du fait d'être Algérien (sans réellement se sentir Algérien pour autant) mais recommence à se questionner, et la deuxième partie où Samuel arrive en Algérie, où il commence à comprendre ce que cela signifie d'être Algérien. On voit que cette prise de conscience apparaît plus ou moins lors de la dispute entre les générations à propos des terres du père : les oncles de Samuel veulent récupérer les terres de son père, mais Samuel n'est pas d'accord. On voit là une incompréhension entre les générations, mais aussi entre les deux « mondes », et on peut sentir que les oncles de Samuel reprochent à son père de ne pas l'avoir initié à leur culture : Samuel n'avait pas mis les pieds en Algérie depuis 20 ans, ne parle pas arabe et ne veut pas s'occuper de la terre e son père et ne veut pas que son père se fasse enterrer en Algérie. Mais c'est là aussi que la question de l'identité devient valable pour le père :est-il encore Algérien ou est-il français ? Tout au long du film, cette question ne cessera d'être posée à ces deux personnages, mais aussi à la fille de Samuel, dont la femme de ce dernier et la mère d e l'enfant est italienne, en plus d'avoir un père franco-algérien.

Ce film est très intéressant sur la question de l'intégration et de l'identité personnelle d'un individu, ainsi que le regard que les autres peuvent avoir sur lui, et ces thèmes entrent en résonance avec notre actualité : il ne manquera pas d'intéresser un large public.



Critique écrite par Laura COCAGNE, élève de 1ère L2.




*** 

Good luck Algeria ! Est une comédie sentimentale franco-belge réalisée par Farid Bentoumi en 2015. Le film a été nommé au Festival International du film de comédie de l'Alpe d'Huez 2016 mais malheureusement ne remporte pas de récompense. Toutefois il remporte le prix du public au festival du cinéma méditerranéen.
Sam et Stéphane sont deux amis passionnés de ski de fond. Ils tiennent une entreprise fabriquant des skis de qualité mais leur société risque la faillite lorsque leur plus gros client, soit un champion suédois participant aux Jeux Olympiques, choisit de représenter une autre marque de skis. Stéphane va donc convaincre Sam de se lancer dans une aventure invraisemblable pour sauver leur commerce : participer aux jeux olympiques sous les couleurs de l'Algérie, pays dont Sam est originaire. Mais cette épreuve a un plus gros enjeu, renouer avec ses racines.
Ce film est à première vue un film comique : un Algérien qui participe aux jeux Olympiques dans la catégorie ski de fond alors qu'il n'a pas pratiqué depuis 15 ans ? Cette idée est de toute évidence absurde. Cependant, le comique repose surtout sur les dialogues, par exemple lorsque Sam et Stéphane expliquent à la femme de Sam qu'il va concourir pour l'Algérie, surprise elle répond : « il ne parle même pas arabe » ! Stéphane est le personnage drôle de ce film, lorsqu'il essaye de convaincre Sam de participer aux JO il lui dit : « un Algérien sur des skis c'est mille fois mieux qu'un Suédois ». ou encore, lorsqu'il essaye de motiver Sam qui s'entraîne et qui se plaint de tourner en rond, il lui répond : « c'est le principe du ski de fond, tu vois, on tourne en rond ! »
Mais le film ne s'arrête pas là, il va bien au-delà du comique et relève du sentimental.
En effet, dans ce film, on perçoit tout de suite l'importance des origines. On voit que Sam est la fierté de son père car il est le symbole de la réussite de l'intégration tout comme lui. Un père qui détient à la fois l'identité algérienne, notamment par rapport à la langue, au drapeau et à ses terres, mais aussi l'identité française qui relève de l'intégration, notamment due à la construction du tunnel du Mont Blanc. Son père espère aussi que Sam reprendra ses terres en Algérie après sa mort car c'est quelque chose qu'il veut transmettre. Mais cela fait 20 ans qu'il n'est pas allé dans on pays d'origine. Il a oublié cette partie de lui-même. Au début du film on voit clairement que c'est une nationalité de convenance pour qu'il puisse participer à ces jeux. Mais au fur et à mesure de l'histoire, il apprend à l'accepter et à en faire une force et une fierté. Lors de son passage aux jeux Olympiques, ce n'est plus un Algérien mais l'Algérie toute entière qu'il représente. Il n'est pas seulement un futur compétiteur, il est aussi un futur père de famille. Sa femme est italienne et tous les deux ont une fille. Celle-ci se pose aussi des questions sur son identité car à l'école elle ne jure qu'en l'Algérie, ce qui lui cause des ennuis avec ses autres camarades. Elle se reconnaît en son père tandis que Sam se reconnaît plutôt en sa mère car celle-ci est française, mais petit à petit, elle s'approprie une culture nouvelle celle de l'Algérie. Elle parle arabe et aime sa vie en Algérie.
On peut aussi remarquer la dimension économique et sociale que cache le film, notamment les difficultés financières que subit l'entreprise des deux amis et aussi leurs nombreux emprunts bancaires. De plus, lors de son voyage en Algérie, Sam se rend compte qu'il a affaire à un système différent de celui de France. Il découvre une Algérie corrompue, un pays rural où seule la force des hommes décide ; on voit clairement un pays d'inégalités qui passe de l'extrême pauvreté à la richesse.
Sam est considéré comme un étranger en France et en Algérie.
Le dernier aspect du film est qu'il est inspiré d'une histoire vraie, autrement dit, celle du frère du réalisateur, Nouredine Bentoumi, qui participe aux JO de Turin en 2006 dans la catégorie ski de fond, et où il représente fièrement l'Algérie. Ne serait-ce pas un moyen pour l'auteur de lui montrer son admiration ? Et Sam va-t-il avoir le même parcours que Nouredine Maurice Bentoumi et accomplir lui aussi son objectif ?

Critique écrite pas Léa LOUIS DIT TOUTAIN et Mélody TRAINS, élèves de 1ère L2.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire